La loi de 2001 en France a permis la programmation au sein des établissements scolaires de «l'éducation affective et sexuelle».
Il est à se demander si les responsables d'établissements, pour certains, s'en souviennent…
Au-delà d'une question qui paraitrait déranger des personnes encore comme au moyen âge, il serait pertinent de savoir que représenterait le corps, que représenterait l'acte sexuel?…Et ce, malgré une société qui a connu mai 68 qui devait être la révolution, prônant la liberté sexuelle, et où il fallait soit disant « interdire d'interdire… »
Certes, cette révolution sexuelle a eu lieu, a fait évoluer vers des choses nouvelles et nécessaires… pour autant, hommes et femmes se sentiraient-ils libres dans leur corps, et dans leur être…
Que dire de la sexualité et des mots qui l'accompagnent ?
« J'ai subi ma sexualité plus que je me suis sentie libre », évoquait une personne ayant « fait » mai 68 et appartenant à des ligues féministes…
Une autre remarque qui m'interpelle c'est ce terme « éducation » en regard de la sexualité…
Qui pourrait se prévaloir « d'éduquer » ? Et ce, même lorsqu'on est « éducateur à la vie affective et sexuelle » et/ou sexologue ! Ne faudrait-il pas « atterrir » sur la toute puissance d'un savoir ?
Savoir où d'ailleurs tous les médias ne cessent de faire une apologie, en valorisant un hédonisme exacerbé...
Toutes les recettes de cuisine sont bonnes à entendre…
La sexualité ne se situerait-elle pas au-delà d'une connaissance qu'on assène; sinon dans la cadre d'un apprentissage à deux, de la découverte d'une intimité…
La notion de pudeur dans la vie du couple cherche sa place aujourd'hui, puisque même au café tout se dit d'une intimité jusqu' au dernier « sex toy » à la mode, quand on ne se le prête pas pour l'essayer avec son partenaire…
Dans les établissements scolaires, ce qui semblerait aussi poser question, ce sont les axes de travail des divers intervenants en fonction de leur sensibilité :
› Les infections sexuellement transmissibles avec essentiellement le SIDA
› Les pratiques sexuelles avec comme référent récurrent le Kamasutra et la porno
› L'avortement
› Le préservatif, la pilule, la contraception au plan général
Loin de banaliser ces thèmes qui sont importants…la sexualité devrait elle se limiter à :
- Des maladies
- Un « risque » de grossesse
- Des films où il est sans cesse renvoyé une notion de performance et où il faut être à la hauteur. Combien de jeunes évoquent cette question : « je ne comprends pas…est ce que c'est normal que ma copine ne crie pas quand je fais l'amour avec elle ? »
A part une angoisse, qu'elle serait le terme à associer à la sexualité dans un tel contexte de présentation?
Pour certains, il s'agirait aussi de pratiques sexuelles qui deviendraient totalement banales mais qui néanmoins pour les professionnels se nomment paraphilies…ou comportements sexuels déviants.(Paraphilie : au plan étymologique a côté de l'amour !!!!)
Un réalisateur de film porno déclarait qu'actuellement ce qui faisait fureur, c'est de rajouter de l'humiliation, de la violence en plus de l'acte sexuel !!!
Il serait à noter que l'accoutumance à une certaine violence et ce, même dans le rayon de la porno, n'est pas sans conséquence sur d'éventuelles répercutions dans la sexualité du couple notamment pour les jeunes les plus « fragiles » qui ne font pas la part des choses entre l'image et le réel, mais aussi chez certains adultes…
En outre, force est de constater que l'on s'attache de plus en plus à une image, un paraître un corps…au faire sur ce corps… mais que les mots et l'être, s'en dissocieraient…
De plus, dans une société ou le stéréotype de l'homme « parfait » est : jeune, beau , musclé, sportif et intelligent…comment expliquer que les études démontrent en France que l'éjaculation précoce toucherait entre 35 et 40% de ces derniers ? Pourcentage très surprenant!
Que penser des couples qui souhaitent se « réparer » avec certaines pratiques et qui aboutissent à la rupture?
« Ma femme voulait faire un « truc » à trois, je n'étais pas d'accord puis j'ai craqué…nous l'avons fait avec mon meilleur ami …J'ai vécu d'énormes culpabilités…notre couple est au plus mal depuis…nous parlons de séparation»
« Mon mari m'a pris dans un club échangistes …notre couple n'allait pas bien et j'avais des difficultés sexuelles…je me suis faite « touchée » par plusieurs hommes et je me suis demandée qu'est ce qu'il m'arrivait. J'étais transie de peur, je n'ai voulu rien faire… »
Comment peut-on faire une dichotomie entre le corps, l'acte que l'on pose avec…, et la singularité humaine, les mots qui devraient accompagner?
Dans les pratiques sadomasochistes qui ne se parlent qu'en termes de dominant et de soumis…il est justement demandé au protagoniste dominé de ne poser aucun mot.
Les seuls qu'il entendra seront des insultes, mots dévalorisants ou humiliations…
Mais est ce que tous les couples souhaitent ce type de sexualité ?
Les notions de respect, tendresse, de communication, d'écoute des attentes, de nouveautés, de créativité pour éviter la routine…ne sont que très peu abordés…
Il n'est donc pas surprenant que certaines émissions radio ou TV aient tant de succès…notamment parce qu'il y aurait une ébauche de tentative, de recentrer un acte dans un contexte de singularité humaine.
Certaines personnes souffrent du manque de mots !
La sexualité ne se limite pas à une pénétration, elle s'inscrit dans le contexte d'êtres sexués et/ou doit se découvrir l'érotisation de la relation.(c'est à dire tout ce qui doit accompagner cet acte !)
Si le but premier de la sexualité est la capacité pour un homme et une femme d'avoir un enfant…qu'en est –il de la notion de plaisir qui devrait y être aussi associée ?
Combien de personnes connaissent réellement cette notion ?
Combien de fois la sexualité est parlée en termes de contrainte ou de devoir ?
L'être humain est animé de la pulsion… Ne serait –il pas bon de voir aujourd'hui comment est orientée cette pulsion ?
La sexualité ne devrait-elle pas se découvrir à deux…comme le couple d'ailleurs… ?
Il en va de même pour la notion de plaisir qui devrait s'autoriser… car la sexualité ne relèverait pas d'un tabou mais d'une découverte du plaisir…
Mais cette sexualité doit peut être se respecter au travers d'une intimité, d'une pudeur...et non d'un déballage qui semblerait accentuer une pression psychologique….
Pour cela il existe les mots…qui permettraient cet ajustement face à certains dysfonctionnements…
Faut-il encore vouloir parler de la sexualité, pouvoir….en avoir le désir…
On ne peut dissocier un acte d'un contexte de «sens» à part dans une recherche unique de jouissance…c'est le cas de certaines pratiques…où les personnes sont consentantes à ce type de relations…Mais est-ce une majorité de personnes ?
L'ajustement en sexualité, comme dans le couple, serait comparable à la marche de l'être humain qui n'est rien d'autre que la recherche d'un équilibre…
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